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Le kulning ; un chant scandinave

Le 16 avril, nous fêtions la journée de la voix. Avec quelques jours de retard, nous nous intéresserons à une pratique vocale tout droit venue des pays scandinaves : le kulning. Appelé aussi laling, lalning ou lålning, kauking kulokk, kulokker, kyrlokker ou lockrop ou kaukning en fonction du lieu de sa pratique (Norvège, dans certaines régions de la Suède…), ce chant était à l’origine utilisé pour regrouper les troupeaux.

Il était pratiqué bien souvent par les femmes pour inviter le bétail (vaches, chèvres, etc.), en fin de journée à descendre des pâturages de haute montagne dans lesquels les bêtes avaient brouté pendant la journée.  Certains spécialistes estiment aussi que le chant pouvait servir  à faire fuir les prédateurs (loups, ours, etc.).

Comme son cousin, le yodel, le kulning est basé sur la propagation du son à longue distance. Il peut, de fait être entendu à plusieurs kilomètres de celui qui l’interprète. C’est ainsi qu’entonné dans une vallée, il peut résonner et « rebondir » sur le flanc des montagnes pour être entendu très loin.

Il s’agit d’un chant utilisant des sons aigus en voix de tête compris entre 700 et 1500 Hz.  Il n’y a en général pas de paroles, mais des jeux de syllabes et voyelles interprétés souvent en faisant appel aux demi-tons et quarts de tons, très usités dans la musique traditionnelle des pays scandinaves. Il semblerait que le chant transmis oralement de génération en génération évolue connaisse quelques différences selon les familles d’éleveurs.

Assez parlé ! Ecoutons quelques exemples de kulning.

Une version masterisée et modernisée :

Edvard Grieg, sans doute, l’un des plus célèbres compositeurs norvégiens  a utilisé des mélodies inspirées des interprétations de Kulning qu’il avait entendues. On en retrouve notamment dans certaines de ses pièces pour piano et pour orchestre symphonique. Exemple d’une œuvre musicale du compositeur inspirée de ces chants.

Qu’en pensez-vous ?

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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