La Tour Eiffel sauvée par la science

Le texte signé par Gustave Eiffel avec la Mairie de Paris, avant la construction de sa Tour, stipulait qu’il ne pourrait l’exploiter que jusqu’à la fin de l’année 1909. Après cette date, la construction devait devenir la propriété de la Municipalité et devait être détruite comme les autres monuments érigés à l’occasion de l’Exposition Universelle. Alors qu’on commence à envisager sa démolition, Gustave Eiffel, qui s’est retiré des affaires, cherche à la sauver d’une destruction prochaine. Il a la bonne idée d’y installer un laboratoire de sciences où de nombreuses expérimentations vont être réalisées. Il espère de cette façon que les Français vont être sensibilisés à son intérêt et que cela aboutira à sa sauvegarde. Vous savez aujourd’hui qu’il a réussi, puisque vous pouvez peut-être observer la Tour depuis votre fenêtre ou que vous  la visitez régulièrement, mais Gustave Eiffel n’était pas certain que son plan fonctionnerait. Il s’est donc donné beaucoup de mal pour organiser des expériences en tous genres.

Une station météo 

Une station d’observation météorologique est installée en haut de la Tour Eiffel, dès 1889, par une administration qui n’est autre que l’ancêtre de Météo-France, celle qui vous prédit le temps qu’il va faire chez vous chaque jour. Gustave Eiffel sera lui-même actif jusqu’en 1912 dans cette expérience car il va subventionner la multiplication des stations météorologiques !

Première station radio 

C’est depuis la Tour Eiffel que la première liaison française par radio fut établie. Cela se produisit le 5 novembre 1898. Eugène Ducretet réussit à ce que des sons émis depuis la Tour Eiffel soient reçus à une distance de 4 kilomètres, c’est-à-dire jusqu’au Panthéon. Pour vous qui connaissez le téléphone depuis votre naissance, cet évènement ne vous semble pas extraordinaire,  mais pour l’époque c’était un exploit !

Expériences d’aérodynamisme

En 1903, une première expérience sur la résistance du vent y est réalisée. Sur un câble tendu entre le 2ème étage et le sol, un objet est précipité dans sa chute afin de mesurer la vitesse du vent. Pour reproduire les effets du vent, une petite soufflerie est installée au pied de la Tour. Les recherches en aérodynamique continueront jusqu’en 1923, dans une soufflerie plus grande située dans un autre quartier de Paris et financée par Gustave Eiffel. C’est là que les engins de célèbres aviateurs de l’époque (Louis Charles Breguet, Gabriel Voisin, et Louis Blériot) y seront testés.

Pour connaître d’autres expériences scientifiques réalisées sur la Tour Eiffel, rendez-vous dans le prochain article !

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