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La gastrodiplomatie

La diplomatie culinaire ou gastrodiplomatie est un type de diplomatie culturelle, qui est elle-même un sous-ensemble de la diplomatie publique. La gastrodiplomatie se base sur l’utilisation de la cuisine, de la nourriture et de la gastronomie comme outils de promotion de la diplomatie afin de renforcer les relations internationales et favoriser la compréhension culturelle entre les nations. Elle repose sur l’idée que la nourriture peut être un moyen puissant de rapprocher les gens, de favoriser le dialogue et de construire des ponts entre différentes cultures et nations.

Les expressions « diplomatie culinaire » et « gastrodiplomatie » ont émergé au début des années 2000 et ont gagné en popularité grâce aux travaux des experts en diplomatie publique Paul Rockower et Sam Chapple-Sokol. Le concept a été introduit pour la première fois en 2002 dans un article de The Economist qui se penchait sur le programme « Thai Kitchen of the World« . Dans un article publié en 2011 dans la revue taïwanaise Issues and Studies, Rockower explique que la « gastrodiplomatie repose sur l’idée que la manière la plus efficace de gagner les faveurs des gens passe par leur estomac ». Chapple-Sokol, dans un article paru en 2013 dans la revue The Hague Journal of Diplomacy, définit la diplomatie culinaire comme « l’utilisation de la nourriture et de la cuisine comme des outils visant à favoriser la compréhension interculturelle, dans l’espoir de promouvoir des interactions positives et une coopération accrue ».

Quelle que soit la cible, la diplomatie culinaire vise à améliorer l’image de marque de la nation. Cet objectif est théoriquement atteint en changeant la conversation autour d’un pays pour se concentrer sur une facette apolitique et positive de sa culture. C’est pourquoi des programmes officiels de gastrodiplomatie parrainés par les gouvernements ont été mis en place à Taïwan, à Singapour, en Thaïlande, en Corée du Sud, en Malaisie, en Indonésie, au Liban, au Pérou, en Israël, aux États-Unis, au Cambodge, au Japon, en Scandinavie, en Australie et en Ouzbékistan.

Monsieur Obama serait-il pris en flagrant délit de gastrodiplomatie en dégustant le teppanyaki 鉄板焼き, un type de cuisson japonais. Quant à Emmanuel Macron, il se voit offrir  du miel de rose par la présidente estonienne Kersti Kaljulaid (en 2017).

Crédits photographiques :

By EU2017EE Estonian Presidency – Emmanuel Macron and Kersti Kaljulaid, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=62849924

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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