Histoire

Pourquoi les Poilus

Je vous parlais vendredi du coquelicot et du bleuet, deux fleurs commémorant la 1ère guerre mondiale.  Puisque nous célébrons en cette année le centenaire de l’armistice de cette guerre surnommée (à tort malheureusement), la der des ders, j’en remets une couche dans le devoir de mémoire, en évoquant avec vous, « les Poilus ».

« Poilu » est le surnom donné aux militaires français engagés dans la Première Guerre mondiale.

Mais pourquoi les appelait-on les Poilus ?

Deux explications sont envisageables :

1/ Être un Poilu plein de courage

Le terme « Poilu » issu du vocabulaire argotique définissait un individu courageux et viril. Il correspond donc bien à ces vaillants combattants, donnant  leur vie pour défendre le sol attaqué par les forces adverses.

2/ Être un Poilu plein de barbe

Cette explication jugée par certains historiens un peu trop simpliste, voudrait que les soldats embourbés dans les tranchées aient reçu ce nom parce qu’ils avaient de la barbe et /ou une moustache. Selon les spécialistes de la 1ère guerre mondiale cette explication ne peut pas vraiment tenir debout car très vite l’apparition des masques à gaz, obligea tous ces barbus à se tailler la barbe. Mais pour autant ils n’en demeurèrent pas moins des Poilus !

Le dernier des Poilus français, Lazare Ponticelli est mort le 12 mars 2008 à l’âge de 110 ans.

Chez les autres nations impliquées dans le conflit de 1914-1918, le terme Poilu n’existe pas mais les soldats ont d’autres  surnoms.

  • Aux Etats-Unis : ce sont des Doughboys, ou des Sammies
  • Les Tommies en Angleterre
  • Les Diggers australiens : comprendre ceux qui creusent (to dig en anglais)
  • Les Jass néerlandais : ce mot désigne aussi un manteau imperméable.
  • Les soldats portugais étaient surnommés des Serranos
  • Par allusion à Mahomet, les militaires turques étaient appelés des Mehmetçik, ce qui signifie « petit Mehmet ».

Barbus, Poilus, Tommies, ou Diggers, gueules cassées, nous leur dédions en cette année commémorative nos plus vifs remerciements.

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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