Il pleut, il pleut bergère … et mon moral est au plus bas… les pieds dans l’eau ! La période hivernale est propice à des baisses de moral temporaires, mais quand ce sentiment de déprime s’installe tout au long de la période automne-hiver et réapparaît d’une année à l’autre, on peut parler de dépression saisonnière. Sans grande gravité, ce trouble récurent peut toutefois inquiéter et devenir dérangeant dans la vie quotidienne. Il faut alors le prendre au sérieux et comprendre ce qui se passe.
Un épisode dépressif…
Affection fréquente dans l’hémisphère nord, elle touche principalement les femmes de 18 à 45 ans (environ 3 cas sur 4). Les hommes sont beaucoup moins touchés et les moins de 18 ans sont très rarement concernés. Elle se manifeste par un sentiment de fatigue (« je me sens tout mooouu… »), une attitude passive avec absence de motivation (« j’ai rien envie de faire ! »), des difficultés de concentration, de la mélancolie, voire, dans certains cas plus sérieux, des pensées suicidaires. A cela s’ajoute des périodes de sommeil plus longues (hypersomnie) et une tendance à manger plus (hyperphagie), surtout des sucreries (« où est le chocolat !). Lorsque ces symptômes s’installent pour plusieurs semaines, on peut alors parler d’un épisode dépressif.
…mais saisonnier !
La dépression saisonnière est principalement due à un manque de lumière : les jours raccourcissent et le temps devient gris, mais, dès le printemps, notre caractère et nos humeurs se remettent en place et nous voilà repartis pour un tour jusqu’à l’hiver suivant. Il apparaîtrait que ce manque de lumière entraîne des variations importantes des sécrétions de mélatonine et une chute de l’activité du système de neurotransmetteurs sérotoninergique du cerveau. Un facteur héréditaire pourrait aussi être envisagé, car on rencontre régulièrement des familles entières touchées par ce désordre saisonnier.
Une maladie, un traitement.
La dépression saisonnière, appelée aussi trouble affectif saisonnier est maintenant considérée comme une véritable maladie. Hormis l’engagement nécessaire de l’entourage pour aider la personne à faire face, deux voies de guérison sont en général proposées :
Dans tous les cas, il ne faut par rester seul avec ce trouble et consulter un médecin pour trouver les solutions adaptées à notre profil.
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