Vous avez sans doute, tous connu un individu incapable, d’exprimer et comprendre ses émotions. Le genre de copain qui préfère toujours la pensée logique et externe plutôt que l’introspection émotionnelle. Celui qui présente de grande difficultés dans les relations et l’attachement. Vous voyez un peu le tableau ? Il forme un couple parfait avec celui qui souffre du Syndrome de l’imposteur !
Eh bien…peut-être que cette personne est touchée par ce phénomène neuropsychologique, appelé « alexithymie ».
L’alexithymie ou « cécité émotionnelle », c’est comme utiliser un système d’exploitation émotionnel sans manuel d’utilisation. Vous sentez que le logiciel est là, mais l’écran reste vide lorsque vous essayez d’y accéder. Les personnes touchées par l’alexithymie ne sont pas dépourvues d’émotions ! Souvent, elles éprouvent des sentiments, mais ne disposent pas du vocabulaire émotionnel nécessaire pour les gérer ou les exprimer. Imaginez que vous essayez de décrire une couleur dans un monde en noir et blanc.
Environ 10 % de la population présente des signes d’alexithymie, mais ce chiffre monte en flèche (jusqu’à 85 %) chez les personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA). L’alexithymie est également fréquente chez les personnes souffrant de SSPT (syndrome de stress post-traumatique), de dépression, de TDAH, de troubles de l’alimentation et de lésions cérébrales.
« L’alexithymie masculine normative » est un terme utilisé pour désigner la suppression subclinique des émotions chez les hommes qui se conforment aux stéréotypes culturels (par exemple, « les vrais hommes ne pleurent pas »). Spoiler : ce phénomène peut également toucher les femmes.
Le terme a été créé en 1970, à partir de racines grecques signifiant « pas de mots pour les émotions ».
Deux modèles psychologiques principaux décrivent l’alexithymie :
2. Modèle psychanalytique:
Identique au précédent, mais ajoute un quatrième.
La plupart du temps, l’alexithymie est révélée par le biais de questionnaires tels que le TAS-20 ou le PAQ, plus récent, plus brillant et plus solide sur le plan psychométrique.
Le mystère demeure ! Les théories pointent vers :
Les personnes alexithymiques peuvent sembler distantes ou robotiques, évitant souvent les relations émotionnelles profondes. Ils peuvent ressentir des émotions mais ne peuvent pas les traiter ou en parler correctement. Les relations souffrent, la satisfaction de la vie diminue et la thérapie peut s’avérer délicate.
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