Prendre son pied…au sérieux

Loin de moi l’idée d’être grivoise, même si le titre de mon article pourrait le paraitre, à première lecture. J’ai l’intention aujourd’hui de vous parler d’un os qui vous aidera peut-être à prendre votre pied mais surtout à ce qu’il fonctionne… comme un pied !

Il s’agit de l’os astragale. Appelé aussi talus, taba ou chita. Cet os court, se trouve dans la cheville et relie la jambe au pied grâce à ses articulations avec le péroné et le tibia.

Chez les mammifères, l’astragale est responsable de transmettre tout le poids du corps vers le pied, ce qui fait que l’on qualifie l’articulation de zéugoautopodique (terme à placer en dîner mondain pour briller en société, si le sujet dérive sur l’anatomie des chevilles).

L’astragale est un os singulier, et pas seulement par son nom. Contrairement à la majorité des os, son irrigation sanguine est rétrograde, c’est-à-dire allant de l’extrémité distale vers l’extrémité proximale. Autre bizarrerie anatomique : aucun muscle ne s’y insère ni n’en part, ce qui rend sa position entièrement dépendante des autres structures osseuses environnantes.

L’astragale est composé de trois parties : le corps (corpus tali), la tête (caput tali) et le col (collum tali). Le corps, portion la plus volumineuse et la plus proximale, a une forme cuboïde. La tête se situe à l’avant, tandis que le col fait le lien entre la tête et le corps — un peu comme un bon médiateur osseux.


L’astragale est sagement installé dans la première rangée du tarse, prêt à recevoir tout le poids de votre corps… sans jamais se plaindre !

On a dit qu’on prenait son pied au sérieux, mais on peut tout de même jouer avec l’astragale ! Sachez que le jeu des osselets, fut à l’origine fabriqué avec l’astragale !

Avant la naissance de Jésus-Christ, on utilisait les astragales de certains animaux, notamment ceux des pattes arrière de l’agneau (environ 3 × 2 cm), pour pratiquer différents jeux : certains destinés aux enfants, d’autres clairement orientés vers le jeu de hasard. Le principe est simple : on lance la taba au sol ou sur une table, comme un dé, mais avec une particularité amusante — ses faces sont toutes différentes, tant en forme qu’en équilibre, ce qui donne à chaque côté une probabilité de sortie inégale. Dans certaines variantes, on misait parfois (et pas qu’un peu !) sur la face qui allait se retrouver visible après le lancer.

La version la plus basique ? On lance la taba : si elle atterrit avec les parties bombées vers le bas, on gagne une ou quatre unités ; si ce sont les faces creuses qui se retrouvent vers le haut, on en perd autant. Simple, efficace… et un brin addictif.

Crédits photographiques : Por Gallopca – Trabajo propio, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19532852

 

A propos de l'auteur

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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