La première console de jeux de salon
Vas-y que je te « playstaycheune » par-ci, que je te « wiie » par là ou encore que je te « xboxe » à fond les ballons… Bref vous vous éclatez à mort avec vos machines ! Cependant, vous les jeunes, vous ne savez plus apprécier la technologie du moment. Vous trouvez même à redire sur ces consoles dernières générations. Il vous les faudrait toujours plus puissantes pour des graphismes encore plus proches du photo réalisme (parfois au détriment de l’intérêt du jeu, enfin ce n’est que mon avis), toujours plus novatrices… Pourtant, ce sont de véritables bijoux que vous avez au bout de la manette (même si cela ne sera plus le cas quand vous relirez ce billet dans 10 ou 15 ans).
Faisons un peu de science fiction et imaginez que vous soyez américain et que nous sommes en 1972. La seule console de salon disponible sur le territoire (et par conséquent la première) se nomme l’Odyssey commercialisée via la société Magnavox. Elle est née de l’esprit d’un ingénieur d’origine allemande, Ralf Baer (il inventa aussi le jeu Simon distribué par Mattel en 1979). En cette année 1972, elle coûte 99 $ (une fortune pour l’époque). Elle arrivera deux ans plus tard en france. Les fabricants de télés sont plutôt sceptiques quant au produit et le public ne sait pas trop comment s’y prendre avec cet « engin ».
Pourtant, la bécane est une tuerie ! Voyons ses caractéristiques : Elle ne possède ni processeur, ni mémoire. Les manettes en forme de parallélépipède, grosses comme des parpaings de 15, bénéficiaient d’une ergonomie venue de l’ère secondaire. Les jeux sont sous formes de cartouches. Pas de transformateur d’office à cette époque, il fallait alors acheter des piles par camion. Elle est livrée avec des calques à « coller » sur l’écran du téléviseur qui simulent grossièrement un décor (les moins jeunes se souviendront de cette technique reprise sur la console « autonome » Vectrex). Les graphismes permettaient une immersion totale ! Rendez-vous compte, vous et votre adversaire étiez représentés par un carré (chacun le sien quand même), et un troisième se chargeait de simuler la balle ou la cible. Les jeux n’étaient que de simples dérivés de Pong. De plus (il vaudrait mieux dire « de moins »), la console ne délivrait aucun son et aucune marque (score) n’était comptabilisée. Vous avez dis « dépouillée » ? Et pourtant, des centaines de milliers de personnes se sont éclatées avec ce dinosaure!
Alors, finalement, elle est pas chouette votre console actuelle chérie ?
aaah mais on a eu un jeu de « tennis » dans les années 80 avec mon frère : 2 barres et un carré qui bouge… c’était génial.Aujourd’hui nous sommes passés à la Wii sur écran géant… c’est géant !
Bien sûr, mais l’ancêtre de ce jeu (pong) tournait déjà sur des bornes d’arcades dès 1970 (dans les cafés, j’y ai joué), et s’est donc (à peu de de différences prés), retrouvé dans l' »odyssey », et dans plusieurs consoles par la suite.
pourles bornes, on va dire plutôt 1968…
@Billx: ça va le coup de vieux ? J’imagine que la plupart de tes lecteurs n’étaient pas nés à cette époque là 😀
Et sinon, EXCELLENT article, qui va vraiment fait hurler de rire !
J’imagine trop l’immersion totale… en même temps je ne me suis jamais autant amusé que sur des jeux très anciens (Colonial Conquest quand tu nous tiens :D)
@Eusebio : Le coup de vieux se chiffre à 39 ans, ça va encore 😉
Le pire c’est que je m’amuse mieux avec Pong qu’avec un autre jeux ultra sophistiqué d’une PS3, XBox et co. Bon, ben, vive les dinosaures !
« Bref vous vous éclater à mort », Aïe …
Et oui, les fautes d’inattention me chatouillent parfois… C’est corrigé !
Article fort intéressant.
En fait, la chose la plus importante pour ma part (en gros, ce que je ne savais pas), c’était le prix : 99$.
C’est proprement astronomique quand on compare aux consoles actuelles. (sans oublier de calculer ce que valait 99$ avant par rapport à 200€ maintenant bien entendu ^^).
Ah, au fait …
*poing sur les hanches, regard couroucé*
Oser ainsi se moquer de la jeunesse qui ne sait pas de quoi elle profite, c’est pas très très gentil 🙂
Je soulèverais 2 points :
1. Les consoles sont maintenant des objets de consommation (presque) courante, donc « forcément » que l’on est moins respectueux
2. Les jeux que vous préfériez étaient ceux qui auxquels vous jouiez étant jeune … c’est surtout l’âge et la façon dont il permet de les aborder qui les rendent meilleurs. Je m’amuse plus avec un MMORPG de maintenant qu’avec un (pourtant bien reconnu) Worms 🙂
Euh, merci au fait pour l’article.
ça me rapelle ma Game Gear et ma MegaDrive ^^
@Ender : Bien évidemment,la technologie va de paire avec l’époque concernée… Cet article sur cette console pionnière vaut surtout sur les progrès effectués. A ce jour, les joueurs sont persuadés de detenir le produit le plus performant ! Il en était de même en 1972. Sauf que, par rapport aux années 1970, la surenchère de technologie rend un « produit » obsolète tous les 4 mois !! 🙂
@Ender : Et arrête de me vouvoyer s’il te plaît ! 😉
Je crois, pour ma part, que la véritable révolution que nous avons connue dans les années 70 tenait au fait que la télévision pouvait devenir (enfin ?) un objet ludique et interactif (même si je ne crois pas que le mot ait été popularisé à l’époque), pouvant afficher autre chose que des actualités ou des films.
Mais cette console ne m’a jamais été offerte à l’époque (et pour cause: prix exorbitant).
Je me suis bien rattrapé depuis (Atari 1040STE (ordi acheté essentiellement pour les jeux),Super Nintendo, Playstation, Game Boy, Game Boy advance, console portable Lynx d’Atari, Nintendo DS et Sony PSP).Bref, à l’âge adulte (43 balais quand même), j’ai pu concrétiser mes rêves d’ado !
Pierre
Sinon, pour une présentation plus terre-à-terre (plutôt comique, franchement c’est bien fait^^) vous pouvez aller voir « Joueur du grenier » sur YouTube, l’effet est bien celui attendu.. (J’encourage ceux qui désireraient en savoir plus à aller chercher un peu d’eux-même, ça mérite d’écrire d’autres articles sur le sujet, notamment sur la multiplication des langages de programmation ou au moins le principe de compilateur)
Sinon, plutôt bon article 🙂