De l’Islande au Québec en passant par l’agriculture des bananes
Certains sujets sont, par essence, achalants.
L’écologisme arrive souvent en tête de la liste des sujets achalants, talonné de près par les délocalisations d’industrie, les ouvrages de Zénaïde Fleuriot (surtout pour les amateurs de littérature) (ils sont assez quétaines, si vous ne le saviez pas) et les histoires de famille de votre voisine de palier (Marie-Fleurette, 76 ans, retraitée de l’EDF, en froid avec sa fille par la faute de son arsouille de gendre).
Là où je veux en venir c’est que puisque vous n’êtes probablement pas très intéressés par la (célébrissime) agriculture islandaise, ne vous sentez pas obligés de me féliciter pour mon (herculéen) effort.
L’agriculture islandaise
Vous noterez tout de même que l’agriculture islandaise est bien plus originale que le gendre de votre voisine de palier – et que selon toute probabilité c’est la première fois que quelqu’un vous en parle.
L’Islande est un pays plutôt achalandé pour le tourisme, la pêche, ou la production d’aluminium, d’ailleurs, la plupart des gens ignorent qu’il existe en Islande une quelconque activité agricole.
Environ 26 pour cent de la superficie totale de l’île (103 022 Km² ou 102 775 Km², selon la source) sont arables (le reste est principalement composé de glaciers, de tourbières, de déserts de roches volcaniques et de champs de cailloux avec quelques fardoches éparses) cependant, moins d’un pour cent est utilisé pour les cultures maraîchères et légumières, les 25 autres pour cent sont composés de pâturages ou de pacages et de prairies à fourrage.
La culture des bananes en Islande
L’une des particularités les plus étonnantes de la culture fruitière islandaise est la culture des bananes (!) ; bien entendu, quand les grands vikings avec leurs panaches sur le casque sont arrivés par hasard en Islande, ils n’ont pas trouvé de bananiers (ce qui est fort dommage, car un casque à bananes est incontestablement plus impressionnant qu’un casque à cornes), pour l’excellente raison qu’il n’y a pas plus de bananiers que d’atocas en Islande (ça ne pousse pas pantoute, au nord) ; la culture de la banane est apparue dans les années 1940, sous serres chauffées (grâce à l’électricité des centrales géothermiques), assurant l’autosuffisance bananière de l’île (c’est bien souvent le « quelquesunième » des soucis des gens, d’être autosuffisants en bananes, mais quand même, ce n’est pas rien), jusque dans les années 60 où la baisse des taxes a rendu meilleur marché les bananes importées.
Présentement, l’Islande produit entre 500 et 2000 Kg de bananes par an (la consommation est d’environ 6 570 000 de tonnes à l’année).
La principale culture de l’île est la pomme de terre, elle est cultivée traditionnellement dans le pays ; en outre, l’Islande produit de relativement grandes quantités de grains pour les nombreuses bibittes domestiquées qui peuplent l’île, et des légumes, eux aussi cultivés sous serre.
Agriculteur n’étant pas une job très intéressante dans un pays aussi riche que l’Islande, les cultures et l’élevage emploient seulement 3.4 pour cent de la population active, dans 3 394 en tout.
Voilà j’espère que l’agriculture islandaise (et la belle langue québécoise !) n’est pas devenue à vos yeux un sujet par essence achalant. Si on, vous pouvez toujours lire notre article sur la …banane plantain !
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