Attention à l’ivresse de la montagne
Mon texte ne s’intéressera pas au ski-bar, sport consistant à skier en faisant des pauses génépi ou Chartreuse à chaque bar d’altitude ! Activité qui entraîne, elle aussi une ivresse certaine et une gueule de bois parfois sévère. Mais l’ivresse de la montagne, dont il est question ici, fait référence à une affection qui peut survenir lorsqu’une personne monte trop rapidement à une altitude élevée. Le mal de l’altitude, également connu sous le nom de mal aigu des montagnes (MAM) ressemble à s’y méprendre à une « cuite »!
Que se passe-t-il en altitude ?
À haute altitude, la pression atmosphérique décroît, cela signifie qu’il y a moins d’oxygène disponible pour le corps. Cette carence en oxygène n’est pas sans conséquence pour l’organisme.
Les symptômes de l’ivresse des montagnes
Les signes du mal de l’altitude peuvent varier, mais se développent généralement dans les 6 à 24 heures après avoir atteint une altitude élevée et peuvent inclure :
- Mal de tête : le mal de tête est le symptôme le plus courant du mal de l’altitude et il est souvent décrit comme une douleur sourde et lancinante.
- Fatigue ou faiblesse
- des étourdissements ou des vertiges
- Essoufflement
- Perte d’appétit
- Nausées ou vomissements
- Insomnie ou difficulté à dormir
- Battements cardiaques ou pouls rapides
- Gonflement des mains, des pieds et du visage
- Coloration bleuâtre de la peau, appelée cyanose.
- Dans les cas graves, il peut y avoir confusion, perte de conscience et œdème pulmonaire ou œdème cérébral
Les causes du mal des montagnes
Le mal des montagnes dépend principalement de l’altitude à laquelle on se trouve et de la vitesse à laquelle on y accède. Plus l’altitude est élevée et plus la vitesse d’ascension est rapide, plus le risque de développer le mal des montagnes est élevé.
D’autres facteurs peuvent également augmenter le risque de mal des montagnes, tels que :
- L’âge : Les personnes âgées sont plus susceptibles de développer le mal des montagnes que les jeunes.
- L’état de santé : Les personnes ayant des problèmes de santé tels que l’asthme, la maladie cardiaque ou le diabète sont plus à risque de développer le mal des montagnes.
- L’altitude de départ : Les personnes qui vivent à des altitudes basses sont plus susceptibles de développer le mal des montagnes que celles qui vivent à des altitudes élevées.
- L’utilisation de certains médicaments : les somnifères et les analgésiques, peuvent augmenter le risque de développer le mal des montagnes.
- La condition physique : Les personnes qui sont en mauvaise forme physique sont plus exposées à développer le mal des montagnes.
Comment éviter le mal aigu des montagnes ?
Il existe plusieurs façons de prévenir le mal de l’altitude, notamment :
- L’ascension graduelle : La meilleure façon de prévenir le mal de l’altitude est de s’élever progressivement. Le corps a ainsi le temps de s’adapter aux faibles niveaux d’oxygène en altitude.
- L’acclimatation : Laissez-vous le temps de vous acclimater à l’altitude. Cela signifie par exemple de passer une nuit ou deux à une altitude inférieure avant de monter plus haut.
- Hydratation : Buvez beaucoup d’eau pour rester bien hydraté.
- Évitez l’alcool et le tabac : L’alcool et le tabac déshydratent l’organisme et peuvent aggraver les symptômes du mal des montagnes. Ski-bar à proscrire!
- Un rythme approprié : Au cours d’une activité physique, il est important d’adopter un bon rythme et de ne pas faire d’efforts excessifs.
- Connaissez vos limites : si vous vous sentez mal ou si vous ressentez les symptômes du mal de l’altitude, redescendez immédiatement à une altitude inférieure.
Quel traitement pour le mal de l’altitude ?
Le traitement du mal de l’altitude dépend de la gravité des symptômes. Mais dans tous les cas, c’est le retour à basse altitude qui est le plus indiqué lorsque surviennent les premiers signes.
- Symptômes légers : vous pouvez essayer de prendre des analgésiques en vente libre, comme l’ibuprofène. Boire beaucoup d’eau, se reposer et éviter l’alcool et le tabac peuvent également vous aider.
- Symptômes modérés : vous devez descendre à une altitude plus basse dès que possible. En outre, vous pouvez essayer de prendre des médicaments tels que l’acétazolamide ou des corticoïdes, qui peuvent améliorer la respiration et à réduire les symptômes.
- Symptômes graves : Vous devez immédiatement descendre à une altitude inférieure, prendre de l’oxygène et utiliser un caisson hyperbare portable, qui peut aider à augmenter la quantité d’oxygène dans votre corps. Dans les cas graves, il peut être nécessaire de vous évacuer par hélicoptère ou par d’autres moyens vers une altitude plus basse ou vers un hôpital.
Lors d’un voyage en Equateur, on m’avait conseillé à titre préventif de consommer la feuille de coca, infusée ou mâchée. Hasard ou réelle vertu médicinale ? Je n’ai en aucun cas ressenti le mal de l’altitude pendant tout mon séjour !
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