La céphalée de la crème-glacée

Il fait chaud, c’est l’été, vous ne rêvez que d’une chose ; vous rafraîchir en croquant une bonne glace. Vous vous empressez alors de vous rendre chez votre glacier préféré pour lui acheter le merveilleux cornet de votre glace préférée. Vous voilà, le bonheur à la main, prêt à savourer chaque bouchée  de cette gourmandise ! Mais, ô surprise, au lieu de réveiller vos papilles, la première lampée occasionne chez vous un violent mal de tête ! Mais que se passe-t-il ? Rien de grave, pas d’inquiétude, mais vous venez sans doute de vivre votre première céphalée de crème-glacée ou ganglioneuralgie sphénopalatine pour les forts en médecine !

Les scientifiques pensent que la céphalée de la crème-glacée, appelée aussi gel du cerveau est le résultat direct du refroidissement et du réchauffement rapides des capillaires dans les sinus. Cela entraîne des périodes de vasoconstriction et de vasodilatation. Dans le palais, cette dilatation est perçue par les récepteurs de la douleur situés à proximité, qui envoient ensuite des signaux au cerveau par l’intermédiaire du nerf trijumeau, l’un des principaux nerfs de la région faciale. Ce nerf perçoit également la douleur faciale, de sorte que lorsque les signaux neuronaux sont transmis, le cerveau interprète la douleur comme provenant du front.  La douleur liée au gel du cerveau peut durer de quelques secondes à quelques minutes. Qu’il fasse chaud ou froid, cela ne change rien au phénomène. La céphalée de la crème-glacée dépend de la température de l’aliment consommé plutôt que de celle de l’environnement.

Une autre théorie sur la cause des maux de tête dus au froid s’explique par l’augmentation du flux sanguin vers le cerveau par l’artère cérébrale antérieure, qui fournit du sang oxygéné à la plupart des parties médianes des lobes frontaux et des lobes pariétaux supérieurs médians. L’augmentation du volume sanguin et du calibre de cette artère serait à l’origine de la douleur associée à la céphalée de la crème glacée. Lorsque l’artère cérébrale antérieure se resserre, ce qui limite la réponse à l’augmentation du volume sanguin, la douleur disparaît. La dilatation, puis la constriction rapide de ce vaisseau sanguin peuvent constituer une sorte d’autodéfense pour le cerveau.

Selon la Classification internationale des céphalées (CIC), la céphalée de la crème-glacée est codifiée sous le code 13.11.2, tandis que dans la Classification internationale des maladies (CIM) ICD-10NA, elle est identifiée par le code G44.8021.

Une précision  : si vous n’avez jamais souffert de céphalée de la crème-glacée, cela ne veut pas dire que vous n’avez pas de cerveau


A propos de l'auteur

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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