Le syndrome de Guillain-Barré

L’un de mes amis vient de me téléphoner en catastrophe depuis la cour des miracles…oups, les urgences de sa ville. Il ne tient plus debout et a la fâcheuse impression d’être paralysé des extrémités inférieures, se sent très faible, vit des fourmillements dans tout son corps et se retrouve complétement engourdi. Mais rassure-toi me dit-il; « les ponctions lombaires et autres tests neurologiques vont permettre de confirmer la thèse du syndrome de Guillain-Barré ! » Plutôt que de me rassurer, j’ai l’impression que ça m’a tout l’air d’être mal Guillain-barré pour lui !

Les symptômes du syndrome de Guillain-Barré

Généralement, les deux côtés du corps sont touchés, et les premiers symptômes sont des changements de sensation ou de douleur, souvent dans le dos, ainsi qu’une faiblesse musculaire, commençant par les pieds et les mains, et s’étendant souvent aux bras et à la partie supérieure du corps. Les symptômes peuvent se développer sur une période allant de quelques heures à quelques semaines. Pendant la phase aiguë, la maladie peut mettre la vie en danger, environ 15 % des personnes développant une faiblesse des muscles respiratoires et nécessitant par conséquent une ventilation mécanique. Certains individus sont affectés par des changements dans la fonction du système nerveux autonome, ce qui peut entraîner des anomalies dangereuses du rythme cardiaque et de la pression artérielle. Le syndrome porte le nom des neurologues français Georges Guillain et Jean Alexandre Barré, qui, avec le médecin français André Strohl, ont décrit l’affection en 1916. Le syndrome de Guillain-Barré est rare, avec 1 ou 2 cas pour 100 000 personnes chaque année.

Peut-on guérir du syndrome de Guillain-Barré ?

Chez les personnes présentant un état de faiblesse grave, un traitement rapide par immunoglobulines intraveineuses ou plasmaphérèse, associé à des soins de soutien, permet une bonne récupération dans la majorité des cas. Mais la récupération peut prendre des semaines, voire des années, et environ un tiers des patients conservent une faiblesse permanente. Au niveau mondial, le décès survient chez environ 7,5 % des personnes touchées.


Il me reste plus qu’à espérer (et prier ?) que mon ami ne fera pas parti des 7,5% des décès liés à ce syndrome !

A propos de l'auteur

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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