Kakemphaton au bon Dieu ?

KakemphatonCe n’est pas le nom du dernier pokémon gold ou le nom d’un pharaon égyptien.  Il s’agit bien d’un mot français (et plus exactement grec) et encore plus exactement la contraction de deux mots grecs: kakos (laid, pas la peine d’insister, ce mot est facile à retenir) et empathon qui veut dire parole.

Kakemphaton (26 points au scrabble) est donc le mariage raté entre plusieurs mots qui engendrent des sons ridicules voire graveleux.

Passons plutôt à des exemples précis pour mieux comprendre le kakemphaton:

Le plus célébre est surement celui de Corneille (dans Horace): j’ai inséré le lien wikipedia de Corneille pour ceux qui pensent que Corneille est un volatile ou plus préoccupant encore un chanteur RNB
.

« Je suis romaine hélas, puisque mon époux l’est. »

Relisez plusieurs fois cette phrase et vous comprendrez que les 3 derniers mots se transforment en « poulet »

 

Voici donc d’autres kakemphatons célèbres:


« Le doute m’habite. »

« Mais qu’a-t-il donc eu ? »

« Comment se fait-ce ? »

« Encore eut-il fallu que je le susse. »

« Vous fites ce que vous pûtes et vous m’épatâtes. »

Et d’autres un peu plus licencieux:

« Car ce n’est pas régner qu’être deux à régner »

« Plus le désir s’accroît, plus l’effet se recule »

« Les silences servent la Musique comme les mots l’Art »

« Elle put, inviolable, résister »

« Où s’était-on perdu? »

 

Il ne reste plus qu’à écrire vos propres kakemphatons et les poster ici !

A propos de l'auteur

yarek

Geek à la recherche de nouvelles idées s'illusionnant de créer la startup qui va changer l'humanité tout en lui permettant de siroter une caïpirinha dans sa piscine dorée avec vue sur le Corcovado. En attendant des jours meilleurs, il travaille dans la cave à Faches Thumensil.

Un commentaire

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  • Honorez la poésie !

    La noblesse du kakemphaton

    Je voue des mérites à l’aristocratie,
    Ses membres sont plutôt riches et bien assis.
    Chez les femmes, ce que bien sûr je préfère
    Au sein même des dames de vraie noblesse
    C’est assurément leur jolie particule.

    Je dis parfois même, que je la vénère.
    C’est bien aussi à elle, je le confesse
    Au risque de vous paraître ridicule,
    Avec Corneille aux rimes majuscules,
    Que mes magnifiques compliments s’adressent.

    Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle*
    Et le désir s’accroît quand les faits se reculent*.
    Des mots et des rimes, songez-y : qu’en fait-on ?
    On ne saurait trousser plus beau kakemphaton !
    Le dramaturge le fit avec adresse
    Et l’alexandrin tint fort bien ses promesses.

    * Pierre Corneille, Polyeucte, Acte I, Scène première

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