Le pampre
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je vous propose d’écouter la chanson qui servit de point de départ à mon article du jour sur le pampre.
Cette chanson pleine de poésie nous conte l’histoire d’une belle habillée par mère nature lorsqu’un coup de vent trop violent fit envoler ses vêtements après qu’elle se fut baignée dans l’eau de la claire Fontaine. Le poète qui se trouvait dans les parages (par hasard?) lui fit un corsage avec les pétales d’une rose et un cotillon cousu avec le pampre de la vigne.
Un cotillon ?
Il s’agit du jupon que portaient les femmes du peuple et les paysannes naguère.
Mais le pampre ?
Savez-vous ce que peut être ce pampre qui suffit pour servir de jupon à cette belle si menue ?
Il s’agit en fait de la tige de la vigne portant ses feuilles, ses grappes de raisins et ses fruits. Le pampre peut aussi désigner la partie de la vigne poussant du pied et ne donnant pas de fruits dont l’autre nom est le gourmand.
Le pampre est un décor qui est souvent utilisé dans l’architecture et la sculpture. On le trouve entortillé sur les colonnes ou bien sculpté sur des linteaux ou des chapiteaux.
Dans la mythologie, c’est une couronne de pampre qui sert d’attribut à Dionysos le dieu grec et son équivalent romain, Bacchus. Dans ce cas, il est possible de dire que les dieux sont pamprés.
Mais jamais, on aurait cru qu’il put être utilisé pour habiller une belle comme Brassens le chante. Pourtant il semblerait qu’une seule feuille prise sur le pampre ait suffit à habiller cette amoureuse si petite.
En anatomie, certains entrelacements sont dits pampiniformes. C’est le cas notamment des veines spermatiques.
Et d’ailleurs puisque nous en sommes à parler d’anatomie, nous remarquerons que la belle pamprée ne garda pas longtemps ses vêtements de feuilles et de pétales, puisqu’un baiser bien fiévreux réussi à lui faire tomber.
Conclusion; en cas de gros vent et de baiser fougueux, mieux vaut ne pas compter sur mère nature et sur un poète pour s’habiller !
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