De la dynamite

Aurais-je des pensées explosives en ce moment ? Après avoir parlé du cocktail Molotov, voilà qu’une étincelle de lucidité me pousse à évoquer avec vous d’autres matières dangereuses.  C’est sans doute aussi parce que je suis une bombe, voire un canon que je me suis prise de passion pour ce sujet.  Mais quel thème brûlant traiter aujourd’hui ?  Les idées fusent: bombe à clous, bombe « éléktron », bombe au napalm, V-1, V-2, bombe A, ? Loin de moi l’envie de vous déprimer avec toutes ces armes de guerre, mais penchons-nous  (de loin !) sur la dynamite (dont l’usage principal n’est pas de tuer les gens).

Qu’est-ce que la dynamite ?

Le terme « dynamite » est tiré du grec « δύναμις » (dunamis) qui peut signifier « puissance », et du suffixe suédois « it » dont nos sources ne précisent pas le sens. C’est en 1866 qu’Alfred Nobel invente la dynamite à partir de nitroglycérine et de keiselguhr.

  • La nitroglycérine est un explosif liquide très instable, puissant et dangereux (formule chimique : C3H5N3O9 ) qui était utilisé abondement dans l’industrie minière .
  • Le kieselguhr (ou kieselgur, ou célite, ou terre de diatomée, ou terre d’infusoires) est une algue microscopique fossilisée dont la taille des grains varie de 10 à 200 µm, poreux, il peut absorber d’importantes quantités de liquide (de l’ordre de 70% de son poids).

Caractéristiques de la dynamite

  • La dynamite se présente sous l’aspect d’un cylindre, théoriquement large de 30mm et long de 250, toutefois, dans la majorité des cas, les bâtons sont larges de plus de 50mm.
  • La nitroglycérine se trouve imbibée dans un tiers de son poids de kieselguhr (ou autant d’un quelconque absorbant).
  • Le mélange est entouré d’un revêtement de protection (probablement en papier graissé, mais nous n’avons pas de précisions là-dessus. NDA).
  • Dans le bâton est planté un détonateur relié à une mèche.
  • La détonation se fait par contact électrique ou par allumage de la mèche.

Le fait que la nitroglycérine ait été absorbée par le kieselguhr, rend la charge stable et permet de la transporter facilement et sans risques. Tout à fait théoriquement, un bâton de dynamite peut brûler et se consumer sans exploser. En revanche, exposé à une trop forte chaleur, un bâton de dynamite sue lentement sa nitroglycérine, ce qui, bien entendu, est très dangereux. Ce problème peut être contourné en gélifiant la nitroglycérine.

Nous espérons que ce sujet brûlant  ne vous aura pas fait exploser de rire !

 

 

 

 

 

 

 

A propos de l'auteur

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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