Qu’est-ce que l’agroforesterie ?

En France, le paysage rural est majoritairement découpé en trois parties bien distinctes : des immenses étendues de champs agricoles, des pâturages de bétail et des forêts plus ou moins denses. Saviez-vous qu’il est possible de ne pas séparer cultures, élevages et forêts ? C’est ce qu’on appelle l’agroforesterie !

L’agroforesterie est un terme apparu dans les années 1970, c’est la traduction du mot anglais « agroforestry ». Toutefois, cette pratique est bien plus ancienne. Traditionnellement, on appelait ça en français le complantage ou la complantation.

Dans la grèce antique déjà, on profitait des intervalles laissés entre les lignes de vignes et d’oliviers, quand ils étaient assez larges, pour y cultiver des céréales ou des légumineuses, et on utilisait souvent les arbres pour servir de support à la vigne. Au Moyen Âge également, arbres et cultures étaient inséparables. En réalité, rien de surprenant, l’agroforesterie, c’est une pratique assez inée, assez logique… et donc courante jusqu’à l’arrivée de la monoculture.

La monoculture s’est imposée en France, comme dans de nombreux pays, comme le type d’agriculture prédominant à partir du XIXe siècle. Le but était d’intensifier la production alimentaire. En ne faisant qu’une seule culture, les agriculteurs n’avaient dès lors plus besoin de recourir qu’à une seule méthode de récolte.

Malheureusement, on le remarque particulièrement depuis quelques décennies, la monoculture a ses limites… Une, surtout ! Elle cause des dommages sur l’environnement et c’est la raison pour laquelle la technique de l’agroforesterie revient peu à peu sur le devant de la scène.

Ce mode de gestion agricole est une alternative crédible à la monoculture… via la plantation d’arbres !


Les arbres, en effet, jouent un rôle crucial dans la plupart de nos écosystèmes terrestres. Déjà, ils absorbent du CO2 et ils sont pour cela de précieux alliés contre le réchauffement climatique. Ils permettent aussi de lutter contre l’érosion des sols, grâce à leurs racines qui limitent le ruissellement. La chute des leurs feuilles participe à protéger la terre et à la fertiliser en renouvelant la matière organique. Et les arbres forment également un microclimat qui permet de mieux résister à la sécheresse.

Sur les parcelles agroforestières, on constate ainsi que que la faune est plus abondante. Et rien d’étonnant à cela puisque les arbres offrent un abri à tous les auxiliaires des cultures, notamment les insectes pollinisateurs.

En France, un plan national de développement de l’agroforesterie a été lancé en 2015. Dans le monde entier, des associations et des entreprises multiplient les projets agroforestiers, comme Treedom par exemple.

Pour en savoir plus sur l’agroforesterie, n’hésitez pas à écouter ce podcast :

 

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Gabriel Macé

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