Nom d’un myrmidon !

Qu’on l’appelle myrmidon, fourmilier nain, petit fourmilier ou Lèche-main, le Cyclopes didactylus, constitue la plus petite espèce de fourmilier (taille comprise entre 32 et 52 centimètres) connue. Il est originaire du Mexique, d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud (bassin du fleuve Orénoque, le fleuve Negro, le fleuve Amazone, le bassin du fleuve Xingu, et les forêts de la côte atlantique, entre le nord-est du Brésil, le Venezuela, les Guyanes et Trinité-et-Tobago). Localement, il est porte encore d’autres noms; angelito (Colombie), ceibita (Costa Rica), flor de balsa (Équateur), gato balsa (Panama), oso oro (Bolivie) et tapacara (Panama et Costa Rica). Il est également connu sous le nom d’intipelejo, qui vient de  » Inti  » ou soleil en quechua et de  » pelejo  » paresseux.

Sa fourrure est unique dans le monde des mammifères. Très soyeuse et de couleur jaune brunâtre, avec des reflets dorés, et des bandes verticales sombres clairement marquées sur les parties dorsale et ventrale ; croupe, pattes et queue grises. Les adultes pèsent entre 450 et 550 g et leur corps mesure entre 15 et 18 cm, avec une queue de 18-20 cm, ce qui en fait les plus petits fourmiliers de la planète. Le nom scientifique du genre « cyclopes » en référence aux géants mythologiques, est donc paradoxal. Le plus petit individu connu du genre est conservé empaillé à Chuchini (Beni, Bolivie).

Solitaire, nocturne et exclusivement arboricole, il se déplace sur des branches et des lianes, en s’appuyant sur la plante de ses pattes arrière. Il les utilise, ainsi que sa queue préhensile pour ouvrir des trous dans les tiges creuses et insérer sa longue langue collante pour capturer les fourmis, qui constituent sa nourriture favorite (myrmécophagie). De temps en temps, il attrape d’autres insectes.

Après l’accouplement, le mâle et la femelle cherchent des trous dans les arbres, pour y construire ensemble un douillet nid.  La période de gestation dure 120-130 jours, après quoi naît un seul petit, dont la mère et le père s’occupent. En général, c’est le mâle qui  porte les jeunes sur son dos.

Lorsqu’il est menacé, le myrmidon se dresse sur ses pattes arrière tout en rapprochant ses griffes antérieures acérées de son visage, adoptant ainsi une position défensive particulière.


Crédits photographiques

Par Quinten Questel — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=59935974

 

A propos de l'auteur

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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