Comment allez vous?

poignée de mainExpression simple et quotidienne de salutation, « comment ça va? » revêt originellement un sens que l’on ne soupçonne pas. On se doute aisément que la question à trait à la santé de son interlocuteur.

Celle-ci serait originaire de la fin du moyen âge avec les débuts de la médecine grand public. A l’époque l’indicateur essentiel de la santé étaient les selles. La question « comment allez vous? » renvoyait directement à la consistence, l’odeur et autres qualificatifs de la défection de l’interlocuteur.

Pour les derniers sceptiques tentez de traduire l’expression anglo-saxonne « How do you do? », littéralement « comment fais tu? ».

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commandant

23 commentaires

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  • Aaaaaah ouais, c’est instructif !

    Quand j’irais voir mon boss ce matin, je vais lui demander tiens ! « Bonjour, Boss, comment est votre caca ? » LOL

  • De même que « je suis de mauvaise humeur » date de quelque siècles, où on croyait que le sentiment de mauvaise humeur venait de mauvais fluides contenus dans le corps (fluides = humeur, dans le temps).

  • C’est tout à fait ça…

    Plus précisément, les médecins du rois demandaient à leur majesté si elle était bien « aller » à la selle ce matin ? Ce qui était signe de bonne santé et de bonne digestion durant la nuit.

  • À propos du dernier paragraphe, notez que dans ce contexte seules les fosses pourraient être septiques ; les lecteurs ne seraient, eux, que *sceptiques* (ils auraient tort d’ailleurs);-))

  • Très instructif comme d’habitude, mais petite erreur : on dit « avoir trait » donc la phrase c’est « a trait » et non pas « à trait »… je sais, je cherche la petite bête là dsl !

  • « How Do You Do » ne veut pas dire comment allez vous mais enchanter. Ce terme était utilisé jusqu’au milieu du XXème siècle. On ne l’utilise plus beaucoup. Pour dire comment allez vous en anglais on dit plutôt « how are you », »how are you doing », »how’s it going »,ou encore « what’s up ».

  • Effectivement, pour traduire « comment allez vous », on dirait « how are you ? » ou « nice today ? »

  • Je confirme : dans la France du sud, en Provence, quand on parle d’un plat qui facilite le transit intestinal, par exemple des épinard, ou bien en parlant d’un laxatif, l’expression populaire est « ça fait aller ». Ma grand-mère employait souvent cette expression.

  • Bonjour a tout eh, je viens de découvrir ce site par cette expression
    Ca me fait plaisir, car je connaissais le sens de celle-ci depuis une bonne dizaine d’année
    C’est dans le contexte de la connaissance sur la médecine chinoise traditionnelle
    et je confirme la signification de celle-i.
    Dans la M T C(medecine traditionnelle chinoise), ils ajoutent entre autre que c’est
    un indicateur de l’état de l’intestin,voir même tout l’état digestif,qui pour eux représente nos racines(tout un programme).
    J’invite pour celles et ceux qui désire aprofondir d’aller sur des sites sur la MTC.
    Accessible a tout le monde, surtout pour ce qui touche a notre santé et la connaissance de notre physiologie , pour moi ce fut une belle découverte,pleine de vérite,d’authenticité et de simplicité, bref tout le contraire a nos pontes de la médecine et des facs.
    Bonne suite
    Luchano

    • Commentaire que je m apprêtais à laisser car cette idée reçue est des plus énervantes a mon goût. Merciiiii de l avoir fait avant moi et d avoir évité la propagation de cette horrible idée reçue 🙂

  • Au fondement de l’action

    Nous avons la même façon de conserver les mots en nous. Une espèce de constipation orale héréditaire. David Foenkinos, Je vais mieux.

    Le redoublement de la syllabe ouverte résonne dans les berceuses riches en mots qualifiés  »enfantins » : do do, po po, da da, bo bo, bé bé, témoins de l’évolution centrifuge du souffle avec émission sonore de la syllabe ouverte vers l’extérieur. Cette réplication syllabique permet de désigner des fonctions naturelles de l’enfant tels pipi, caca, un dernier mot qui devrait faire qualifier en français le stade anal de fécal, avec cette notion de cassure c. Cette action basique, reprise dans des mots argotiques tel caquer, cacade, flacader comporte la redondance de la syllabe fermée  »ac » retrouvée dans débâcle. Le phonème /c/ seul marque de son empreinte de coupure/cassure le lexique scatologique où l’on pose culotte : cul, colique, coprologie, défécation, constipation, courante, colombin, caleçon. Il faut rendre à Freud la pertinence de mise en évidence de cette étape du développement infantile puisque la séquence  »ac » de caca sera celle qui évoque l’action dans la langue adulte… une  »cacaphonie » propre à rabaisser le caquet des orateurs trop précieux qui en font des caisses sans percevoir leur résonance quant ils en lâchent ( l’un des sens du p est le coup explosif ) ! L’usage récent et immodéré du verbe  »acter » en témoigne ( à l’acte français répond der Akt allemand et the act anglais ) : actionner, accomplir, accéder, accrocher, accord, accolade, facture, pacte, tractation, vacation, tacle, impact, raclée, saccage, matraque, fracas, racket. Cette action ‘’ac’’ concerne aussi la sphère du langage : jacter, jacasser, raconter et de l’intellect : baccalauréat, Faculté et même Académie !

    Le contrôle sphinctérien anal qui survient aux alentours du 21ème mois de l’enfant permet soit l’évacuation (défécation), soit la rétention avec constipation ; il s’agit d’un acte rudimentaire qui pose – pour l’exprimer avec quelque humour – le fondement de nos actes avec soit l’action soit l’inhibition de l’action chère à Laborit. « Il a fait dans sa culotte » dit-on de l’enfant incontinent avec une ellipse du complément d’objet comme si cet action allait de soi et assimilait cette production naturelle à un accomplissement. Curieuse anal…ogie ! D’ailleurs l’expression quotidienne française de salutation « Comment allez-vous ? » serait née au Moyen-Âge lorsque un indicateur vital de la santé se résumait aux selles car l’occlusion secondaire à une péritonite appendiculaire s’avérait mortelle. La fonction vitale de ce besoin était encore rappelée il y a 50 ans par les vœux du nouvel an en Franche-Comté où il était question de souhait de « goutte au nez et de guille au c… pendant toute l’année » ! En Bretagne la version était voisine « J’vous souhaite une bonne année, une bonne santé, la morve toute l’année et une descente de boyaux jusqu’au dimanche des Rameaux »! Dans nos provinces on dit encore d’un mets laxatif qu’il ‘’fait aller’’. Pour l’oralité il est possible de se contenir, de retenir ses mots ou de les expulser avec incontinence dans une diarrhée verbale ou logorrhée.  »En baver » ou  »en chier » vérifient cette analogie excrétoire. Un  »tire-au-cul » se le magne peu et marque l’inactivité du sujet. Ce stade fécal se caractérise par un plaisir ambivalent entre intériorisation et extériorisation qui peut favoriser une névrose obsessionnelle si la mère impose de manière punitive une propreté trop précoce : le p du popo avec mise à l’écart (op) résonne avec celui de pouih du dégoût.

  • How do you do ? : Comment allez vous ? littéralement : Comment êtes vous ?
    L’expression  » Comment allez vous ? » est un gallicisme. En vieux français, « comment êtes vous ? » s’exprime « Comment allez vous ? ».
    On peut utiliser la même forme de phrase avec un nom commun: Comment vont vos affaires ? Ce costume vous va bien.
    Rien de scatologique dans tout ça.
    L’explication étymologique me semble plus plausible.
    Mais allez savoir, Rabelais m’aurait peut être contredit.

  • On lit plus haut « …qualificatifs de la défection de l’interlocuteur. »
    Il s’agirait plutôt des défécations…
    Mais bon, plus ça va, plus le français se dégrade !

  • Dommage que cette explication de l’origine de « comment allez-vous? » soit aussi fausse que stupide…
    Il suffit de se référer au « Dictionnaire historique de la langue française » – extrait de la définition du verbe « aller » : Un sens extensif est « fonctionner », à propos d’un mécanisme (1659). Construit avec un adverbe (aller bien , mal, etc.) le verbe s’emploie (depuis le XIIe siècle) pour décrire tout changement d’état, toute évolution et en particulier celle de la vie humaine, santé ou maladie (depuis le XIVe siècle). D’une manière générale, le verbe peut concerner le cours de la vie, par exemple dans « aler de vie à mort » (1250), puis « de vie à trépas. Comment ça va? », avec des variantes du genre « comment va cette petite santé? » (1831), plus affectueuse, questionne sur la santé mais aussi sur le cours de la vie, notamment professionnelle (« comment va le … + activité professionnelle ») (1763)….

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