Origine de l’expression « Se faire limoger »
Souvenir de cours d’histoire : Se faire limoger aujourd’hui signifie renvoyer quelqu’un ou le destituer de ses fonctions pour une personne ayant des responsabilités.
L’origine de cette expression date de la première guerre mondiale au cours de laquelle le général (maréchal fin 1916) Joffre envoya à Limoges (en Haute-Vienne) des généraux qu’il jugeait incompétents.
Pourquoi Limoges ? Il paraît, pour faire simple, que c’était pour les éloigner, les écarter du front des batailles…
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Je croyais que c’était le Général Boulanger qui avait été « limogé », puis revenu à Paris sous la pression de l’opinion publique. L’expression serait donc plus précoce. Comment vérifier ?
Désolée pour le retard, j’étais loin du net quelques jours.
Pas facile de savoir effectivement si l’expression n’est pas liée au général Boulanger.
Après quelques recherches avec mon ami Google j’ai trouvé une piste proposée par l’auteur de l’excellent site Legarde-Mots ici : http://blog.legardemots.fr/post/2007/03/24/Mots-rares#c5626050
« Après vérification, on à bien limogé le général Boulanger, mais on n’employait pas encore l’expression. Elle date de 1916 : le généralissime Joffre assigna à résidence à Limoges les officiers d’état-major qu’il avait relevés de leurs fonctions au début de la Première Guerre mondiale. Quant à hazebroucker, ça fait référence à un juge qui a été nommé dans cette ville il y a une trentaine d’années après avoir défrayé la chronique. Je ne mes souviens plus de son nom. »
Un dictionnaire Hachette de 1991 indique : de Limoges, où Joffre, en septembre 1914, plaça en résidence 134 officiers généraux jugés incapables
Cette version semble bien plus juste quant à la concordance des événements : la râclée du début de la guerre ayant permis de révéler l’incompétence des badernes galonnées qui envoyèrent les soldats à la boucherie tout en se pavanant dans les salons.
Rien, en 1916, ne correspond à une telle sanction. A cette époque on avait déjà commencé à faire porter le chapeau aux simples soldats avant de les exécuter « pour l’exemple » quand ils ont commencé à refuser de monter à l’assaut.
Des films à voir :
Les sentiers de la gloire, de Stanley Kubrick
Les croix de bois, de Raymond Bernard
Les hommes contre, de Dino Risi
Johnny s’en va-t-en guerre, de Dalton Trumbo
Le pantalon, téléfilm d’Yves Boisset
en évitant soigneusement ceux qui glorifient l’Armée et le Patriotisme avec des majuscules indécentes.
Merci ma pomme pour les précisions.