La Dent du Guignol
J’avoue, le titre de mon article fait référence au film « Les Bronzés font du ski », mais « dent » et » Guignol » sont deux termes qui vont être traités tout de suite, là, maintenant :
Laurent Mourguet, Lyonnais et Canut (ouvrier en soierie) de son état se trouve en 1797 victime du chômage (déjà). Sans Pôle Emploi disponible à ce moment là, il s’improvise alors arracheur de dents. Il faut dire que l’état des chicots du pékin moyen de l’époque le mettait à l’abri de l’inactivité. Cependant, le « client », redoutant légèrement ce qu’il allait subir, ne s’asseyait pas facilement sur le siège du Laurent préférant alors se taper la tête contre les murs jusqu’à ce que mort s’en suive. Mais futé qu’il était, Mourguet se fabriqua une marionnette et puis d’autres qu’il mit en scène grâce à des potes. Intrigués, les gens pourris de la bouche rechignaient moins à se faire soigner par l’auto-proclamé dentiste. Alors distrait, le patient en oubliait presque qu’on allait lui arracher une dent sans anesthésie (mais il revient à la réalité bien vite quand très souvent le « praticien » dans la hâte d’en terminer fracturait l’os de la mâchoire). Les premiers personnages créés par Mourguet sont Guignol et Gnafron. Devant l’ampleur du succès de ces pantins de chiffons [car ceux qui ne se faisaient pas soigner profitaient aussi du/des spectacle(s)], il laisse tomber la torture des dents et donne vie en 1808 au Théâtre de Guignol, attraction toujours d’actualité. Quant à l’expression « menteur comme un arracheur de dent », sachons que Mourget fit dire à Gnafron : « Tu as tout ce qu’il faut pour être dentiste. Il faut un toupet d’aplomb et être un bon menteur ».
Mes amis, allez croquer en paix!
Photo : Photo perso
Je suis bien contente d’être née au 20ème siècle moi!
Petite, je me suis souvent demandé d’où Guignol tenait son look, maintenant je sais 🙂 « En 1808, il [Laurent Mourguet] crée Guignol, qu’il habille comme les ouvriers canuts en le coiffant d’un catogan tressé qui empêchait les cheveux de se prendre dans les fils du métier à tisser. »
Et moi aussi je dis « Vive le progrès ! » 🙂
Ah ben j’aurais pu l’écrire celui-là 🙂
Ben ouais, Mossieur le Lyonnais, chef du blog !! 😛 😛 😛
Bon, je ne l’aurais pas écrit de tête parce que je ne connaissais pas le nom du gugus 🙂
Sympa !
Tres ingenieux le gars … plutot interressant !