le mot du mercredi : Caecotrophe
Je ne pense pas que vous, chers lecteurs, soyez caecotrophes. Mais la nature humaine est parfois bien surprenante, alors je ne vais jurer de rien (et surtout, dans le cas contraire, je ne veux pas le savoir).
En fait, ce sont plutôt des rongeurs comme le lapin, le cochon d’inde, les marmottes ou le castor (et quelques autres) qui sont caecotrophes.
Même si elle pourrait être assimilée à de la coprophagie ou de la scatophagie, la caecotrophie est aux yeux des scientifiques plutôt une sorte de rumination. Car les animaux cités plus haut ont l’habitude d’ingérer leurs crottes, parfois directement depuis l’anus (c’est le cas du lapin). Bon, techniquement, ce ne sont pas les crottes que vous retrouvez au fond d’une cage à lapin mais des excréments qualifiés de mous et recouverts d’une couche mucilagineuse (comparable à de la gélatine végétale) qu’on appelle aussi caecotrophes. Si l’animal agit ainsi c’est que ces « premières crottes » regorgent encore de micro-organismes et nutriments car il dispose d’un système digestif incapable de décomposer en une seule fois la cellulose des végétaux. Après ce deuxième passage dans le tube digestif, ce sera alors l’expulsion définitive de crottes sèches et dures.
Qui est-ce qui va faire un petit bisou à son lapinou nain adoré ce soir ?
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