Quelles sont les différences entre comètes, météores et astéroïdes ?
Une comète est un agrégat de roches et de matériaux plus légers, comme de la glace (d’eau ou de carbone) ou encore du gaz gelé, et dont la taille est de l’ordre de la dizaine de kilomètres.
Les comètes proviennent le plus souvent de la ceinture de Kuiper (au voisinage de l’orbite de Pluton) ou du nuage de Oort (situé aux confins du système solaire), des régions extrêmement froides (température de moins de -230°C). La plupart s’y trouvent encore et n’ont jamais quitté ces régions. De temps à autre, des comètes décrochent de cette région externe du système solaire (sous l’effet d’un rapprochement avec un corps suffisamment massif, une autre comète ou un planétoïde) et se rapprochent du Soleil, selon une orbite très allongée. Elles deviennent détectables lorsqu’elles passent l’orbite de Saturne : le vent solaire devient suffisamment puissant pour commencer à désagréger la comète (le gaz et la glace sont vaporisés, rompant la cohésion entre les poussières et les blocs rocheux). Une ou plusieurs queues se forment alors, constituées de poussières, de petits blocs rocheux et de gaz. Elles forment une trainée dans une direction opposée à celle du Soleil.
Les comètes ne peuvent guère espérer faire que quelques dizaines de passages au voisinage du Soleil avant d’être complètement dissoutes sous l’effet du vent solaire, d’être éjectées du système solaire par poussée gravitationnelle en passant près du Soleil ou de Jupiter, ou de tomber sur le Soleil ou une planète. Quelques comètes d’origine « extrastellaire » (venant d’en dehors de notre système) nous rendent parfois visite (avant de repartir aussi vite en suivant une trajectoire hyperbolique).
Les comètes laissent donc sur leur route des débris rocheux plus ou moins importants, qui continuent de tourner au-delà de la vie de la comète, jusqu’à ce qu’ils s’écrasent sur un autre astre du système solaire. C’est ce qu’on appelle des météorites. Ils sont responsables des petits cratères d’impact sur les astres dépourvus d’atmosphère et d’activité géologique (comme la Lune ou Mercure).
Lorsqu’ils choisissent notre planète pour finir leur périple, ils se consument dans l’atmosphère en formant des étoiles filantes, encore appelées météores. La plupart sont complètement dissous dans l’atmosphère. Certains atteignent le sol, ne produisant le plus souvent que des dégâts mineurs (même s’ils pèsent parfois quelques dizaines de tonnes, et mesurent de quelques centimètres à plusieurs centaines de kilomètres).
Les astéroïdes sont des corps dont la taille peut aller de quelques centimètres à un millier de kilomètres. La plupart d’entre eux forment une ceinture entre Mars et Jupiter. Ils sont en quelque sorte des embryons de planète, et donnent une image de ce que devait être le système solaire quelques millions d’années après sa création. Les résonances gravitationnelles engendrées par Jupiter et Mars empêchent les astéroïdes de s’agglomérer, si bien que la planète à laquelle ils devaient donner naissance ne s’est jamais constituée.
Ce spatial article a originellement été publié sur Memesprit !
Les habitués du site le savent : je me transforme les nuits de pleine lune en Monsieur Tatillon qui devient tout de suite chiant en soulignant les imprécisions. Mais c’est comme ça, c’est plus fort que moi…
Sauf erreur de ma part, ça me semble bizarre de parler de « gaz gelé » et de « gaz qui se vaporise ». Le gaz peut geler, certes, mais il ne peut pas être gelé, car sinon ce n’est plus un gaz… De même, un gaz ne peut se vaporiser car il est déjà à l’état gazeux, n’est-ce pas ?
Par contre, énorme le phénomène de résonance orbitale ! Je connaissais pas et wiki est pas mal écrit là dessus.
Moi, c’est souvent les jours de plein soleil que je me transforme en M. Tatillon, donc aucun souci 🙂
Je ne maîtrise pas bien la classification des gaz, mais ça ne me semblait pas impossible qu’il existe des gaz solidifiés ou même des gaz vaporisés (j’avais compris « dissous »).
J’ai regardé rapidement sur internet, et c’est un peu vrai et un peu faux (j’espère qu’il y a quand même pas de l’eau dans le gaz ^^) : quelqu’un de plus calé en bio nous ferait un topo là-dessus ?
En bio ? o_O En physique tu veux dire ! ^^
Être un gaz, c’est être dans un certain état de la matière. L’état gazeux s’oppose à l’état solide et liquide (je ne parlerai pas de l’état plasma, moins « classique »). Donc être un gaz « gelè » (donc à l’état solide) ou qui « se vaporise » (c’est-à-dire « qui devient un gaz ») me parait un peu incongru, mais y’a pas mort des trois pattes d’un canard…
Le terme de gaz peut être retenu dans le sens où dans les conditions atmosphérique terrestre ceux sont majoritairement des gaz.
Cependant dans une comète, l’eau forme une prison de glace et ces « gaz » sont à l’état solide.
La notion de solubilité dans une comète est difficile à définir.
Pour ce qui est des panaches des comètes le terme vaporisation est ambigu. Le vent solaire et le rayonnement gamma du soleil vient casser les liaisons entre les différences molécules.
Une partie se fait ioniser et forme un joli jet de plasma (dans l’axe soleil comète). Les particules qui se désolidarisent forment une traine (le long de la trajectoire de la comète)
Il ne fait pas très chaud dans l’espace du coté de Neptune. Une comète n’est pas une boule de neige qui fond en approchant du soleil. C’est une boule de neige qui se fait irradier et se désagrège.
« Gaz » est un terme générique pour désigner toute matière dont les atomes ont suffisamment d’énergie pour être libres. Ou au moins faiblement liés (cf. forces de Wan der Waals, etc…)
Donc toute matière peut être à priori gaz. Par exemple, le fer devient gazeux à partir de 2 861°C.
A des énergies (ie. températures) suffisamment hautes, on ne parle plus de gaz, mais plutôt de plasma : les atomes constituants du gaz ont suffisamment d’énergie pour se séparer d’une partie de leurs électrons.
@ Kae : bio, physique, c’est pareil 🙂
(en fait, j’ai écrit sans réfléchir : mais ne dit-on pas que les gaz, c’est bio ?)
Ok, je sors.