Quand les femmes sont fraternelles

Il y a quelques jours nous célébrions la Journée des droits de la femme (8 mars). Alors voilà un prétexte (une excuse ???) pour aborder un terme qu’elles seules ont la chance de « posséder ». Messieurs …ne criez par à l’inégalité, vous avez un mot équivalent bien plus en vue que celui dont je vais vous parler : la sororité. Nous vous laisserons votre fraternité et revêtons notre sororité !

Le mot sororité provient d’un mot d’origine latine « soror » signifiant sœur ou cousine. A l’ère moyenâgeuse et jusqu’au XVIème siècle, ce mot latin désignait une communauté féminine de religieuses.

Pendant les Seventies, ce terme a pris un petit accent américain puisqu’il est devenu la traduction de « sisterhood », terme inventé par les féministes du Nouveau-Monde pour réagir au mot brotherhood (fraternité). Il incarne alors la solidarité et les liens tissés entre la gente féminine. Elles se découvrent des similitudes, des histoires ressemblantes puisqu’elles ont le même statut social et se regroupe en sororités.

Toujours aux Etats-Unis, le mot « sororité » (sorority) se rapporte aux groupes d’étudiantes regroupées dans des clubs au sein des universités. Il a été créé en 1884, pour contrer les « fraternity » réservés aux mâles, par l’une des plus anciennes représentantes du genre ; la Gamma Phi Beta. Cette sororité regroupe aujourd’hui 130 000 membres, répartis dans 114 branches universitaires et 156 groupes d’anciens élèves au Canada et aux Etats-Unis. Chaque sororité possède, ses symboles officiels, ses valeurs et ses couleurs. Une forme d’entraide se vit au sein du groupe.La première sororité francophone se nomme Zeta Lambda Zeta. Elle est composée de 7 chapitres et compte plus d’une centaine de membres, de 35 nationalités différentes répartis dans toute la francophonie.

Mais cocorico, la sororité n’a pas que des accents d’Outre -Atlantique, car lors de sa campagne pour les Présidentielles de 2007, Ségolène Royal, l’a fait sienne dans l’un des discours où elle pris la parole.


J’avoue que la sororité  a l’air bien fraternel (oups comment dit-on? sororel ?), mais notre devise républicaine sonnerait un peu bizarrement si elle prenait cette liberté féministe … « Liberté, Egalité et Sororité ».

 

A propos de l'auteur

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

Un commentaire

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  • mais notre devise républicaine sonnerait un peu bizarrement si elle prenait cette liberté féministe … « Liberté, Egalité et Sororité ».

    => Moi je trouve que ça sonne bien 🙂

    À part l’habitude, pourquoi favoriser le masculin ?

    Est-ce que le fait que l’on puisse trouver que ça « sonnerait un peu bizarrement » ne montre pas un bout de la domination masculine que l’on subit ? 50 % de la population non intégrées dans la devise du pays, c’est pas terrible terrible, non ?

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