Le bai jia bei ou la couverture aux 100 vœux
La naissance d’un enfant est un événement important quelle que soit la culture. La famille s’empresse de le visiter et voudrait qu’il soit heureux à jamais. En Chine, le bai jia bei est une tradition ancestrale dont l’objectif est de bien accueillir le nouveau venu.
Qu’est-ce que le Bai jia bei ?
Le bai jia bei est un patchwork chinois, réalisé dans certaines régions à l’occasion de la naissance d’un enfant. Destiné à assurer au nouveau-né protection et bonheur, cette couverture est cousue grâce à 100 morceaux de tissus offerts par la famille et les proches de l’enfant. Rassemblés, les carrés forment alors un dessin patchwork qui raconte souvent une histoire issue du folklore : légendes populaires, Qilin amenant l’enfant, les dieux, les représentations de dragon etc…
Il est prévu dans cette tradition que le don d’un morceau de tissu s’accompagne d’une carte de vœux remplie de souhaits de bonheur et de chance pour le nouveau-né.
Ainsi cousue d’amour et de tissus, la couverture aux 100 vœux rappelle que ceux qui l’ont réalisée se sont rassembler pour que l’enfant soit protégé par leurs souhaits. Toute leur énergie positive est mise dans la confection de ce doudou-couverture.
L’origine du Bai jia bei
Elle est controversée car il existe plusieurs explications à cette tradition.
- Pour certains, elle proviendrait du « conte de fée » de l’Impératrice Cixi. Alors qu’elle n’était qu’une concubine de l’Empereur de Chine parmi tant d’autres, elle lui donna un enfant qui devint l’unique hériter impérial. Selon la légende, on raconte qu’elle voulut s’absenter sans pouvoir emporter son enfant, mais craignit que des jaloux lui fassent du mal. Elle eut alors l’idée de solliciter les 100 familles les plus puissantes de Chine pour qu’elles lui donnent un échantillon de soie. Avec ces 100 morceaux, elle commanda au tailleur du palais de confectionner une grande tunique à son enfant pour que symboliquement, il soit sous la protection des plus grandes familles de Chine. L’histoire fit le tour de la Chine et inspira de nombreuses personnes qui décidèrent d’imiter l’impératrice, en confectionnant une couverture patchwork.
-
Dans la 2ème explication, la mère du premier empereur de la dynastie Liu Song, né dans une famille défavorisée et nommé Liu Yu aurait rassemblé des chiffons en provenance de différents quartiers pour en faire un patchwork. Devenu empereur, en signe de souvenir de son enfance pauvre, il aurait mis en place cette tradition pour que tous se souviennent de la chance qu’ils avaient aujourd’hui. Par la suite, ses administrés suivirent cette coutume royale de fabriquer des « Bai jia yi » pour leurs bébés.
Quelle est la tradition dans votre famille pour la venue d’un nouveau-né?
Pas de commentaire actuellement.
Ajouter votre commentaire