La caronade

Les lecteurs assidus du blog *culture générale* auront sans doute remarqué qu’il y a deux sujets auxquels je me raccroche très souvent  : Les États-Unis d’Amérique, et les armes (à feu, de préférence).

Eh bien, pas de changement pour aujourd’hui puisque mon texte s’intéressera à la caronade !

Qu’est-ce qu’une caronade ?

La caronade est une pièce d’artillerie embarquée au fut large et court, conçue pour le combat rapproché.

Elle tient son nom originel (carronade) de la Carron Company, la manufacture d’armes écossaise qui la commercialisa en 1778 ; ce fut d’abord la marine marchande qui l’utilisa du fait de son faible coût, puis elle fut achetée par la Royal Navy à partir de 1779.

Avantage de la caronade

Le principal avantage de la caronade est son faible encombrement : une arme de 32 livres (poids du projectile) pèse généralement environ 900 kg, soit le poids moyen d’une pièce standard de 12 livres, ceci en ayant une longueur de seulement 1,25 m. On appréciait aussi sa faible charge de poudre, plus de deux fois moindre que celle d’une pièce standard de même calibre. En outre, son nombre de servants était de seulement quatre pour une pièce de 42 livres, contre quatorze pour un canon long de même calibre, et enfin, sa cadence de tir était deux fois supérieure à celle d’un canon traditionnel.


Ses inconvénients ?

Elle n’avait qu’un défaut majeur : si elle peinait à envoyer un boulet à  400 m, un canon standard pouvait tout à fait toucher une cible à mille mètres avec des dégâts équivalents, ce qui place forcément en situation d’infériorité au combat un navire seulement armé de caronades face à un bâtiment de guerre équipé de canons. L’autre problème vient du fait que sa faible longueur fait courir le danger à la flamme du tir d’incendier les hamacs en stockage sur les sabords, voire les sabords eux-mêmes.

Arme à l’excellente réputation, on sait que l’Empereur en personne a venté les mérites de la caronade à plusieurs reprises dans sa correspondance avec le vice-amiral Decrès. La marine française payera cher son mauvais équipement en caronades à la bataille de Trafalgar, où les « carronades » de Sa Majesté firent des ravages parmi les équipages des navires français.

Adieu

Considérée longtemps comme une arme navale incontournable, la caronade devint obsolète dans les années 1830-40, on l’utilisa pour la dernière fois de manière notable durant la guerre civile américaine (1861-1865), où elle fut définitivement supplantée par l’obusier et le canon à âme rayée.

Feu à volonté ! 

A propos de l'auteur

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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