La forteresse de Colditz

La forteresse de Colditz est un château Renaissance situé dans la ville de Colditz, près de Leipzig, Dresde et Chemnitz, dans l’État de Saxe en Allemagne. Il est construit sur un éperon rocheux au-dessus de la rivière Zwickauer Mulde, un affluent de l’Elbe. Il possédait le premier parc animalier d’Allemagne lorsque, en 1523, le parc du château a été transformé en l’une des plus grandes ménageries d’Europe. Sa renommée internationale s’explique parce qu’il est devenu un camp de prisonniers de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale. Il abritait  l’Oflag IV-C, une prison destinée aux officiers alliés « incorrigibles » qui avaient tenté à plusieurs reprises de s’échapper d’autres camps.

Une prison de haute sécurité

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, le château a été transformé en camp de prisonniers de guerre de haute sécurité pour les officiers  considérés comme particulièrement dangereux.  Comme le château est situé sur un affleurement rocheux au-dessus de la rivière Mulde, les Allemands pensaient qu’il constituait un site idéal pour une prison de haute sécurité.

La cour extérieure, plus grande, située devant la Kommandantur (bureaux du commandant), n’avait que deux sorties et abritait une importante garnison allemande. Les prisonniers vivaient dans une cour adjacente, dans un bâtiment de 27 m de haut. À l’extérieur, les terrasses plates qui entouraient les logements des prisonniers étaient surveillées en permanence par des sentinelles armées et entourées de barbelés. Il n’y faisait jamais nuit, car les projecteurs demeuraient toujours en fonctionnement pour surveiller la moindre activité suspicieuse.  La prison nommée Oflag IV-C (camp de prisonniers officiers 4C) était gérée par la Wehrmacht.

Bien que le camp ait accueilli des prisonniers de guerre de nombreux pays différents, dont la Pologne, la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Canada, en mai 1943, le haut commandement de la Wehrmacht a décidé de n’héberger que des officiers britanniques et américains. Les premiers prisonniers britanniques du camp furent les Six de Laufen, le 7 novembre 1940, qui furent transférés à Colditz après leur première tentative d’évasion du camp de Laufen.


Coldtiz, un tremplin pour la liberté ? 

Bien qu’il soit considéré comme une prison de haute sécurité, le camp a enregistré l’un des plus grands nombres de tentatives d’évasion réussies. Cela s’explique sans doute par la nature des prisonniers qui y étaient envoyés ; la plupart d’entre eux avaient déjà tenté de s’évader d’autres prisons et ont été transférés à Colditz, car les Allemands pensaient que le château était à l’abri des évasions.

  • Trente-quatre officiers (treize Français, dix Britanniques, sept Néerlandais, deux Belges, un Polonais, un Canadien et un Indien) réussirent à prendre la poudre d’escampette !
  • Lors d’un match de football, le lieutenant français Alain Le Ray s’évade  et rejoint la Suisse puis la France.  C’est le premier évadé de Colditz. Il deviendra le premier chef militaire du maquis du Vercors.
  • Le lieutenant français Pierre Mairesse Lebrun fera plusieurs tentatives d’évasion. Le 2 juillet 1941, il réussira à rejoindre la Suisse après huit jours de bicyclette.
  • Le capitaine britannique Patrick R. Reid s’évade le 14 octobre 1942 et rejoindra  la Suisse en quatre jours. Il écrivit ensuite de nombreux ouvrages sur les conditions de vie et les diverses tentatives d’évasion à Colditz entre 1940 et 1945 : The Colditz Story et The Latter Days at Colditz. Au début des années 1970, il a servi de consultant technique pour une série télévisée de la BBC mettant en scène David McCallum, Edward Hardwicke et Robert Wagner, s’inspirant de la vie des officiers à Colditz.

Je lis actuellement, l’ouvrage de Reid et je vous le conseille !

 

A propos de l'auteur

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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