Des expressions inspirées par le jeu de paume
Je vous avais présenté le Jeu de paume dans cet article plutôt dédié à son histoire, mais savez vous que ce jeu presque oublié de tous a laissé dans notre parler des expressions très usitées ?
« Épater la galerie » : L’expression était utilisée à l’époque lorsqu’un joueur réalisait un coup impressionnant qui captivait les spectateurs rassemblés dans la galerie couverte qui entourait partiellement la salle de jeu.
« Qui va à la chasse… perd sa place » : Cette expression pourrait découler de la pratique de la « chasse », une technique de gain de terrain utilisée tant dans la courte paume que dans la longue paume. À la conclusion de cette séquence de jeu, les joueurs échangent de côtés sur le terrain, et le serveur perd son avantage initial.
«Prendre la balle au bond», qui est synonyme d’opportunisme, trouve son origine dans l’équivalent de la reprise de volée au tennis. Un joueur de jeu de paume qui réussissait cet exploit était reconnu pour sa capacité à saisir une opportunité, ce qui a donné naissance à cette expression.
L’expression «Jeu de main, jeu de vilain» tirerait son origine du fait qu’à cette époque, les individus défavorisés n’avaient pas accès aux raquettes et devaient donc jouer au jeu de paume en utilisant uniquement leurs mains, d’où la naissance de cette expression.
L’expression «Tomber à pic» se réfère à la situation où la balle atterrit au pied du mur du fond, du côté intérieur, créant ainsi une «chasse pic». La possibilité de marquer ce point à un moment crucial de la partie confère un avantage significatif au moment opportun.
L’expression «Rester sur le carreau» prend son origine dans le fait que le sol d’un jeu de paume était traditionnellement revêtu de carreaux, ce qui a ensuite donné son nom à la surface du jeu. Ainsi, l’expression est associée à la chute d’un joueur ou à sa défaite.
Lorsqu’un marqueur ou un commissaire du jeu de paume crie «Deux chasses posées, traversez !» cela signifie qu’il y a eu deux phases de jeu, et il est temps de changer de côté sur le terrain. Cette situation est souvent appelée un «chassé-croisé».
«Peloter» consistait à jouer sans aucune mise en jeu, simplement pour le plaisir, en attendant une partie plus sérieuse.
Le terme «tripot», qui était à l’origine une salle de jeu de paume, a graduellement évolué pour prendre une autre signification, celle d’un lieu où l’on pratiquait des jeux d’argent. Par exemple, dès 1726, dans l’œuvre de Lesage, le mot «tripot» était défini comme une «maison particulière» dont les propriétaires accueillent des joueurs dans un but lucratif ; un établissement de jeu, un cabaret où les jeux d’argent sont pratiqués. La fréquentation et le comportement observés dans ces établissements clandestins ont ultérieurement donné à «tripot» le sens d’un lieu de débauche ou d’un endroit de mauvaise réputation.
Une «bisque»désigne un avantage de quinze points qu’un joueur accorde à un autre joueur en lui permettant de placer cet avantage à sa discrétion pendant la partie.
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