Casser la vaisselle chez les Grecs et pratiquer le kintsugi au Japon

Aujourd’hui, nous allons non seulement vous expliquer  pourquoi les Grecs cassent la vaisselle, mais aussi vous donner des idées pour la recycler !

Dans le film « Jamais le dimanche » de Jules Dassin, sorti en 1960, hommage parodique aux débuts de Melina Mercouri, on trouve cette scène de casse de vaisselle dans un restaurant grec.

Pourquoi casser la vaisselle ?

Il s’agit d’une ancienne coutume grecque (Σπάσιμο πιάτων), fréquente lors d’occasions festives telles que les mariages et parfois même les enterrements. Aujourd’hui cette pratique a été remplacée par le bris de carreaux de plâtre. Autrefois elle permettait de « tuer » le deuil mais aussi de mettre en évidence sa richesse en préférant jeter la vaisselle plutôt que de la laver pour la réutiliser.

Interdite en 1969 par la dictature militaire de Georgios Papadopoulos, cette coutume est remplacée parfois par une variante moderne qui permet aux clients des petits restaurants grecs ou des tavernes d’acheter des fleurs qu’ils pourront lancer aux chanteurs ou aux autres clients.

Pour le folklore certains restaurants proposent pourtant encore ce genre d’animation :


Mais je vois déjà nos frugalistes, minimalistes et autres fervents opposants à l’obsolescence programmée  s’offusquer, à juste raison de ce gâchis. Qu’ils se consolent car nos amis japonais tout en sagesse, possèdent LA solution. Il s’agit du kintsugi (金継ぎ.)

Qu’est-ce que le kiintsugi?

Cette pratique apparue à la fin du XVe siècle fait partie de la pensée du Wabi-Sabi qui consiste à reconnaître et honorer la beauté dans les choses simples, dans l’imperfection et les objets atypiques.

Le mot kintsugi peut être traduit par « jointure ou réparation en or ». Effectivement la technique consiste à réparer les objets en porcelaine ou en céramique en utilisant de la laque saupoudrée d’or en poudre. Mais pour des raisons économiques, on peut aussi se servir d’argent ou de simple laque pour réaliser les jointures. En fonction du matériau utilisé, la technique prendra un nom différent :

  • Gintsugi : pour les jointures en argent
  • Urushi tsugi : lors de l’utilisation d’une simple laque exempte d’additif métallique.

A vous de voir maintenant quelle pratique vous préférerez tenter ! On vous conseille les deux,  surtout si votre femme est misophone !

Crédit photo : By Ruthann Hurwitz – Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=75662308

 

A propos de l'auteur

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser les tags HTML suivants : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Culture-generale.fr est un blog collaboratif créé en décembre 2007. Tous les articles et les contenus sont sous licence Creative Commons 2.0 , ce qui veut dire que vous pouvez les utiliser dans un cadre non commercial et que vous avez l'obligation de citer la source (un lien vers la home du site suffira). Visitez aussi la page regroupant d'autres sites intéressants.