C’est l’hiver, j’ai mis mes scrupules au vert !
Avec un S majuscule, Scrupule est le jeune apprenti de Gargamel dans la série animée « Les Schtroumpfs ». Et comme son maître, il ne semble avoir guère de scrupule à vouloir attraper les petits être bleus pour les manger.
Il y a quelques siècles, le scrupule était une unité de (petit) poids. Représentant la 24é partie de l’once, celui-ci titrait 1,3 g. Il est sans doute passé par le biquet !
Mais surtout, le scrupule vient de loin. Je ne parle pas des tréfonds de votre âme, mais de l’époque de la grande Rome. Aujourd’hui reconnu comme une hésitation à agir, un doute exacerbé, une extrême exigence morale, le scrupule latin lui est dans un premier temps un petit peu plus consistant en terme de matière. Oui, le scrupulus des soldats romains était un petit caillou. Ce petit caillou sournois qui vient se loger entre la plante des pieds et la semelle de la caligae (sandale romaine montante à lanières) et qui fait donc hésiter le soldat à avancer de peur d’avoir mal. Bref, le fameux caillou dans la godasse que nous avons tous connu une fois dans notre vie et dont on se demande comment il est arrivé là. Et dès lors, bien que petit caillou de son état premier (synonyme de gravillon en fait), le scrupulus prendra donc au sens figuré la définition de souci, d’hésitation et d’embarras que nous lui connaissons encore aujourd’hui.
Alors que le « calcul » est bel et bien (entre autre) un petit caillou (douloureux lui aussi) de nos jours, il semblerait que le scrupule au sens minéral du terme n’ait pas survécu dans notre langue au quotidien. Pourtant, au nom de la licence poétique, plusieurs auteurs modernes n’ont pas hésité à qualifier des faibles cours d’eau parsemés de petites pierres de ruisseaux scrupuleux
Voilà. Je vous retrouve bientôt. Et sans scrupule aucun ! 😉
Si je peux me permettre de paraphraser la phrase de l’évangile : » Que celui qui n’à jamais péché me jette le premier scrupule ! «
Hi hi ! 😉