Le mot du mercredi : Diacritique
On dit un diacritique mais plus communément un signe diacritique. Diacritique vient du grec (pas le resto du coin) diakritos : « qui permet de distinguer ». Ces signes diacritiques vous les utilisez sans doute au quotidien sans savoir, peut-être, qu’ils se nomment ainsi.
Quand l’alphabet français, héritier de l’alphabet latin, s’est trouvé « coincé » pour noter un certain nombre de phonèmes apparus avec son histoire, les signes diacritiques ont alors débarqués. Huit concernent notre orthographe :
- L’accent aigu : On le trouve uniquement sur la lettre e. Exemple : Culture Générale.
- L’accent grave : Il ne s’acoquine qu’avec les lettres e, a et u. Exemples : « Je suis ton père ! », « là« , « où« .
- L’accent circonflexe : Lui est souvent le vestige d’une lettre disparue (souvent un s) : Hôpital/hospitaliser, forêt/forestier… Il sert aussi à distinguer les homophones : Tache/Tâche, jeune/jeûne… Il se sent aussi très à l’aise dans la conjugaison du passé simple et de l’imparfait du subjonctif : Nous mangeâmes, vous eûtes, qu’il vînt… On peut le trouver sur toutes les voyelles (sauf le Y).
- Le tréma : Il fait la police entre deux lettres qui pourrait former un tout : mais/maïs. En principe, il est posé sur la voyelle à prononcer mais parfois il se trouve un peu malmené : Ambiguë/ambigüité. Il ne concerne que les voyelles e, i et u.
- La cédille : En espagnol, cédilla désigne un petit z. C’est vrai que lorsque qu’elle est manuscrite, la cédille a plus tendance à ressembler à un petit z qu’à un vulgaire trait. Et son rôle est de changer la valeur du c devant a, o ou u pour qu’il prenne le son [s] : Reçu, maçon, glaçage…
Sont aussi considérés comme diacritiques :
- La lettre h : Lorsque qu’elle joue le même rôle qu’un tréma : Cahier, trahir, cohue…
- L’apostrophe : Qui provoque l’élision de la dernière voyelle d’un mot devant une autre voyelle : On ne dit pas « la apostrophe ».
- Le trait d’union : Lui, il mange un peu à tous les râteliers : Prends–le, dit–il, moi–même, celui–ci…
Voilà, vous savez maintenant ce qu’est un diacritique. Comment ça je n’ai pas été drôle aujourd’hui ? Ouais ben comme disait Rocco, on ne peut pas être toujours à fond ! 😉
… Et le u, dans l’unique mot comportant cette lettre accentuée : »où ».
Ce qui signifie que nous avons une touche sur nos claviers d’ordinateur qui est consacrée à ce mot.
Précision intéressante ; il me semble qu’on l’avait vu dans un précédent article mais je l’avais déjà oublié.
@Billx: chouette article ! Il est effectivement très marginal que tes articles ne soient pas parsemés de jeux de mots, mais ce n’est pas grave ; l’important c’est d’y apprendre des choses. Et tu le fais à merveille, nous aiguiller sur le chemin de la connaissance.
Merci.
Seul le tréma avait été traité dans ce blog. Sans dire que c’était un signe diacritique. 😉 http://www.culture-generale.fr/litterature/662-trema
Exactement. Un petit oubli réparé ! 😉
Très utile rappel de tous ces signes qui donnent sens et distinction à notre langue écrite.
On peut amèrement regretter que leur utilisation correcte et systématique soit négligée par les scripteurs contemporains. Au même titre que la ponctuation ! …
Cet article résume une bonne partie des idioties qui font que la langue française est si difficile à apprendre! Certains vous diront que c’est ce qui fait la couleur du français. Mais trop de couleur, c’est comme pas assez!! Pourquoi croyez-vous qu’il y a 5 personnes maîtrisant l’anglais pour chaque personne maîtrisant le français sur la terre? (source : wikipedia) because it’s damn so easy to learn, and now it’s the language of business. That’s it.
le 5 pour un viens de wiki. la suite, c’est juste de moi 😉
C’est vrai que la langue française n’est pas facile à maitriser, même pour le français de souche. Mais une langue est belle dans sa globalité et ses particularités, (que je ne quailifierai pas d’idioties) non ? 😉
And it’s true, english language is just a piece of cake !